Dans le cadre de son observatoire sur l’emploi numérique, ADN Ouest, en partenariat avec Aldev, a réalisé un zoom spécifique sur le territoire angevin. Une table-ronde s’est déroulée le 9 juin pour présenter les grandes tendances et les perspectives locales.

En matière d’économie numérique, la donne angevine a beaucoup évolué depuis quelques années. Angers a changé de division et dispose désormais d’un écosystème solide. C’est le principal enseignement de la rencontre dédiée à l’emploi IT organisée par ADN Ouest et Aldev le 9 juin au sein du Digital Village sur le plateau des Capucins.

Zoom sur le territoire angevin

En effet, à la demande de l’agence de développement économique, ADN Ouest, le réseau des pros du numérique du Grand Ouest, a réalisé cette année un zoom spécifique de son observatoire à l’échelle du territoire d’Angers Loire Métropole.

Près d’une quarantaine d’acteurs de l’écosystème étaient présents pour assister à la restitution de l’enquête et à la table ronde. Sébastien Journet, chef de projet filière numérique d’ADN Ouest, a présenté les résultats obtenus sur le territoire auprès d’entreprises prestataires en numérique mais aussi utilisatrices. Sans avoir une valeur statistique, l’observatoire permet de dégager de grandes tendances.

280 intentions d’embauches pour 76 entreprises 

76 entreprises du territoire ont répondu à ce questionnaire très précis notamment en matière de ressources humaines. Et on apprend ainsi qu’en 2022, ces 76 établissements ont recruté 400 personnes (dont plus de 40 % de développeurs) et affichent pour 2023 des intentions d’embauches de 280 recrutements.

Si ce dernier chiffre se confirmait, et ce n’est pas certain car la pénurie de main d’œuvre frappe toute la filière, cela montrerait un léger tassement mais sans remettre en cause la puissante dynamique d’embauches des métiers du digital. Car 2022 était une année particulièrement exceptionnelle.

Angers, une attractivité renforcée en matière numérique

Concernant Angers Loire Métropole, la table-ronde a permis d’afficher le changement de division du territoire angevin en matière de digital.

Anne-Sophie Coffre, chargée de recrutement à Niji, a ainsi comparé Angers « à Nantes il y a dix ans en termes d’attractivité. »

Les intervenants étaient tous d’accord pour dire qu’il était désormais possible de rebondir à Angers et donc de faire carrière en changeant d’entreprises sans changer de territoire.

A cela s’ajoutent les conséquences post-covid, très favorables à des territoires comme Angers, plus à taille humaine et à forte qualité de vie.

Pour se rendre compte de l’évolution considérable des comportements dans la filière, Christophe Rouvrais, le directeur-général de l’ESAIP, a donné quelques chiffres très significatifs au sujet de ses étudiants : « Notre recrutement est de 70% en dehors du Grand-Ouest. Il y a 5 ans, seulement 10% de nos diplômés restaient travailler dans la région. Ils sont aujourd’hui 40 % ! Dans le même temps, la région Ile-de-France attire beaucoup moins nos jeunes diplômés, de 25% à seulement 10 % aujourd’hui. »

Légende photo : Constance Nebbula, vice présidente d’Angers Loire Métropole, lance la matinale dédiée à l’emploi numérique.

EN SAVOIR PLUS

Lire les conclusions de l’étude 2023

Publié le 12 juin 2023