Angers Loire Métropole finance la recherche angevine par l’intermédiaire d’Aldev. Nous vous proposons une série de portraits de chercheurs et chercheuses accompagnés par la collectivité. Troisième opus : Coline Chartier, 26 ans, et son application numérique de stimulation pour les patients touchés par la maladie de Huntington. (3/6)
« 5 personnes sur 100 000 sont touchées par la maladie neuro-dégénérative de Hutington. Bien que rare, cette affection héréditaire concerne tout de même en France près de 18 000 personnes dont 6 000 présentent des symptômes : troubles moteurs, cognitifs et psychiatriques », explique Coline Chartier.
Cette jeune chercheuse angevine mène une thèse ambitieuse à ce sujet au sein de la Maison de la recherche Germaine Tillion de l’Université d’Angers, sur le campus de Belle-Beille.
Soutenue par Angers Loire Métropole, elle collabore également avec le CHU d’Angers, dont le centre de référence des maladies neurogénétiques est un des deux établissements en France à jouer un rôle central dans le réseau dédié à ces pathologies rares.
Une application pour stimuler les patients
Au cœur de son projet de recherche : la conception d’une application numérique, baptisée CogniMove et destinée à soulager les patients atteints de la maladie de Huntington.
« L’objectif est de limiter les symptômes grâce à des thérapies non médicamenteuses. Il s’agit d’une approche ludique, fondée sur des jeux cognitifs et physiques, conçus pour stimuler des personnes souvent fragilisées psychologiquement par la maladie », explique la chercheuse.
Un travail d’équipe
Les exercices ont donc été pensés avec un autre doctorant en filière Staps pour apporter le côté « activité physique ». Un ingénieur de recherche et un développeur ont assuré la partie technique : codage et intégration des fonctionnalités.
Enfin, l’ensemble de l’équipe a collaboré à l’amélioration de l’interface pour la rendre plus ludique, dynamique et adaptée aux besoins des patients.
« Actuellement, l’application est en phase de test auprès d’un échantillon de six patients volontaires pendant une période de trois mois. Et les premiers retours sont très positifs », se réjouit Coline Chartier.
De l’anglais à la neuropsychologie
« Expérimenter, transmettre, tout en continuant à explorer, c’est vraiment tout ce que j’aime », confie d’ailleurs la chercheuse que rien ne prédisposait pourtant à devenir chercheuse en neuropsychologie.
C’est en effet au fil de ses études à l’Université d’Angers que la jeune femme originaire de La Flèche (Sarthe) a trouvé sa voie. En licence d’anglais, elle suit presque par hasard quelques cours de neuropsychologie. Séduite, elle bifurque vers une licence de psychologie, suivie d’un master en neuropsychologie, puis d’une thèse qu’elle devrait soutenir fin 2026.
Après, Coline Chartier souhaite poursuivre à Angers dans la recherche et/ou l’enseignement. « Je ne me ferme aucune porte. On verra en fonction des opportunités », conclut avec enthousiasme la jeune chercheuse.
Accompagnement de la collectivité
Dans le cadre de ses travaux de recherche doctorale, Coline Chartier a bénéficié d’une allocation de thèse d’un montant de 51 000 €, attribuée par Angers Loire Métropole par l’intermédiaire d’Aldev.
Les autres portraits de la série de chercheurs et chercheuses :
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Légendes photos. : Grande photo : Coline Chartier tenant le clavier qui permet à distance d’interagir avec l’application numérique CogniMove destinée aux patients atteints de la maladie de Huntington. Petite photo : Interface de l’application numérique CogniMove.
Publié le 16 octobre 2025

