Angers Loire Métropole finance la recherche angevine par l’intermédiaire d’Aldev. Nous vous proposons une série de portraits de chercheurs et chercheuses accompagnés par la collectivité. Deuxième d’entre eux : Yannick Rakotonirina, 27 ans, qui fait sa thèse sur l’usage de jumeaux numériques pour la cybersécurité industrielle. (2/6)
Les cyberattaques sont devenues des sujets quotidiens d’actualité. L’industrie 4.0 avec sa forte connectivité est une cible de choix pour des hackers…
« Via internet, les machines industrielles stockent des données sur des serveurs distants, captent des informations de l’environnement ou échangent avec d’autres machines… Autant de failles potentielles de sécurité et de risques d’intrusion… », explique Yannick Rakotonirina.
Originaire de Madagascar, le jeune chercheur prépare depuis 2022 à Angers une thèse de doctorat sur cette question brulante en collaboration avec l’école d’ingénieurs Esaip et le Laboratoire Angevin de Recherche en Ingénierie des Systèmes (Laris) de l’Université d’Angers.
Un jumeau numérique pour parer les cyberattaques
Au cœur de son projet de recherche : la conception d’un jumeau numérique de système de contrôle industriel. Un jumeau numérique est une réplique informatique virtuelle d’un système physique existant. Il permet de simuler des cyberattaques, de prédire les réactions des machines et donc de détecter les fragilités du système.
« Cette démarche a non seulement un intérêt préventif évident mais elle peut également s’avérer très utile en cas de cyberattaque réelle. Le jumeau numérique offre la possibilité de tester à blanc différents scénarios de répliques sans risquer d’aggraver la situation. Il permet donc aux machines d’être plus rapidement résilientes », expose le chercheur.
Passion et transmission comme leitmotiv
Avec deux parents professeurs de lycée à Madagascar et d’autres membres de sa famille dans la recherche, Yannick Rakotonirina a grandi dans un milieu qui lui permet aujourd’hui de faire partager avec pédagogie sa passion pour son sujet de recherche.
Les systèmes d’information et la cybersécurité ont toujours été au cœur de ses études supérieures : un mastère obtenu à l’Université de La Réunion puis une école d’ingénieurs spécialisée à Madagascar. « Ce double ancrage entre théorie et pratique m’a permis d’acquérir une solide expertise dans les technologies numériques appliquées à l’industrie, » explique-t-il.
Poursuite de la thèse…
Et c’est donc à Angers qu’il franchit une nouvelle étape grâce à un écosystème très favorable avec notamment la présence de l’Esaip (Saint-Barthélemy-d’Anjou) et du labo Laris.
La soutenance de sa thèse est prévue pour la fin 2026 et Yannick Rakotonirina envisage d’enchaîner avec un post-doctorat. « La recherche, c’est une quête du savoir. Il faut de la discipline, de la rigueur et l’envie de trouver des idées nouvelles, même à petite échelle », conclut le jeune chercheur.
Dans le cadre de ses travaux de recherche doctorale, Yannick Rakotonirina a bénéficié d’une allocation de thèse d’un montant de 55 000 €, attribuée par Angers Loire Métropole par l’intermédiaire d’Aldev.
Les autres portraits de la série de chercheurs et chercheuses :
►1/6 : Les recherches titanesques d’Achraf Fersi
►3/6 : Coline Chartier et son appli contre Huntington
Légendes photos. : Grande photo : Yannick Rakotonirina lors de ses recherches au sein Laboratoire Angevin de Recherche en Ingénierie des Systèmes (Laris). Petite photo : Yannick Rakotonirina tenant un bras robotisé de bureau, appelé aussi bras robotisé éducatif. Là il est utilisé pour le prototypage sur la ligne d’assemblage industriels dans l’atelier.
Publié le 30 septembre 2025

