Le nouveau site ultra-moderne de Bioplants aux Ponts-de-Cé est exemplaire. Dans cette période incertaine, il montre la capacité d’innover et de réussir d’une entreprise angevine sur un marché en expansion et dans une filière d’excellence du territoire.

« Un cas d’école », a répété à plusieurs reprises Yves Gidoin pour saluer la réussite de Bioplants, le producteur angevin de plants aromatiques bio. Le nouveau président d’Aldev effectuait ainsi le 10 septembre sa première sortie officielle dans sa nouvelle fonction à l’occasion de la visite du chantier de Bioplants aux Ponts-de-Cé.

Une réussite angevine

Il est vrai que présenter Bioplants et son nouveau site ultramoderne, c’est avant tout raconter l’histoire d’une réussite angevine spectaculaire. En outre, Bioplants symbolise la capacité de l’horticulture, filière d’excellence historique de l’Anjou, à se moderniser et à innover face à une concurrence mondiale de plus en plus féroce.

Des origines suisses

Néanmoins il ne faut pas oublier que l’angevine Bioplants a des origines suisses, celles de l’entreprise familiale Max Schwarz. Il y a dix ans, cette dernière a ciblé l’Anjou pour ses compétences et savoir-faire dans le domaine du végétal afin d’y implanter une nouvelle entreprise dédiée à la production en pot de plantes aromatiques issues de l’agriculture biologique.

Troisième déménagement en 10 ans

Bioplants ne cesse depuis de se développer et de conquérir des parts de marché dans un secteur en expansion. Tout d’abord installée à Saint-Gemmes-sur-Loire, l’entreprise déménage en 2012 à Saint-Martin-du-Fouilloux qu’elle quittera au printemps 2021 pour rejoindre sa nouvelle implantation aux Ponts-de-Cé, en bordure du chemin des Trois-Paroisses.

Une serre de 15 000 m2 bardée de technologie

Ce qui frappe en premier quand on visite le chantier, ce sont les dimensions des infrastructures, notamment l’immense serre de 15 000 m2 baignée de lumière. Mais au-delà du seul gigantisme de l’espace, c’est la technologie qui va accompagner la pousse de la plante qui impressionne. « A partir de l’instant où la graine sera dans son pot, aucune intervention humaine n’aura lieu jusqu’à son conditionnement, » explique Angel Rodriguez, le directeur général de Bioplants.

De 4 à 13 semaines pour produire un pot

Plantée dans son petit pot, la graine prendra place automatiquement au milieu de ses semblables sur de grandes tablettes afin de recevoir toutes l’eau et l’attention nécessaires pour devenir une plante. Ceci dans une atmosphère maîtrisée grâce à de nombreux capteurs. Mises sur rail, ces tablettes rejoindront ainsi très progressivement la sortie en fonction de la pousse. Et leur vitesse de déplacement s’adaptera en particulier aux conditions d’ensoleillement. « Le délai de production peut ainsi varier de 4 semaines en plein été pour un pot de basilic à 13 semaines en hiver pour du thym, » explique Angel Rodriguez.

40 000 pots par jour

L’immense défi de Bioplants va donc être de réussir à produire avec régularité les 40 000 pots quotidiens à fournir aux clients en travaillant de la matière vivante très sensible à son environnement. C’est en partie à cela que servira toute la technologie embarquée dans la serre.

Modèle de production durable

L’autre grand challenge relevé par l’entreprise est de déployer un modèle de production durable en minimisant son impact sur l’environnement. « La serre avec son verre intelligent et sa peinture laquée a été conçue afin de permettre une captation maximale de lumière. Quant à l’eau, les volumes non absorbés par les racines seront récupérés et repartiront dans le système d’arrosage, » détaille Angel Rodriguez.

Doubler la production annuelle

Bien évidemment, la nouvelle unité porte également de grandes ambitions sur le plan productif. « Il s’agit de doubler d’ici à deux ans notre production actuelle et parvenir ainsi à faire pousser 6 millions de pots par an. Le marché est là et la crise actuelle a plutôt renforcé l’attente en matière d’alimentation fraîche, » assure le dirigeant.

« Tout frais, tout bio »

Siglés « Tout frais, tout bio », les pots de ciboulette, basilic, romarin, persil, thym ou coriandre seront donc de plus en plus présents dans les rayonnages de la grande distribution, classique et bio. La zone de chalandise de l’entreprise est le Grand Ouest de la France et le Sud de la région parisienne.

De 13 à 22 salariés

Côté emploi, les effectifs vont également suivre une courbe croissante. De 6 salariés en 2017, l’entreprise est passée à 13 aujourd’hui et devrait compter 22 employés en 2022. A signaler qu’il s’agit pour l’essentiel d’ingénieurs agronomes ou de spécialistes maintenance-machine. « Nous avons l’intention de développer notre secteur commercial », précise Angel Rodriguez.

Une opération Alter éco : 8 millions € d’investissement

Le nouveau site est enfin exemplaire dans la coordination des acteurs du territoire pour faire aboutir ce projet de développement. Aldev est aux côtés de Bioplants depuis sa création et a accompagné l’entreprise dans ses différents projets. A noter que le nouveau site des Ponts-de-Cé qui représente un investissement de 8 millions d’euros a été construit en partenariat avec Alter éco qui permet ainsi de renforcer encore l’ancrage de Bioplants au niveau local.

Publié le 11 septembre 2020