Ceva Biovac a inauguré le 29 septembre 2020 sa nouvelle usine pharmaceutique dédiée à la production d’autovaccins bactériens pour animaux. Situé dans le parc d’activités d’Angers-Beaucouzé, ce bâtiment est l’un des plus, voire le plus, innovants dans son domaine au niveau européen.

« Avec 1 500 m2, non seulement nous doublons notre surface mais nous disposons d’une véritable usine de production pharmaceutique pensée et conçue comme telle, se réjouit Alain Schrumpf, directeur de Ceva Biovac. Nos anciens locaux, situés de l’autre côté de la rue Olivier-de-Serres, étaient le fruit de nos développements successifs. Leur configuration s’apparentait plus à celle d’un laboratoire de recherche et ne répondait plus à nos besoins. Cette opération constitue donc un gain considérable aussi bien en termes d’efficacité que de confort de travail. »

Une opération de 8 millions d’euros

Le nouveau site est extrêmement sécurisé avec de nombreux espaces en environnement stérile. Sa construction répond également à des niveaux très élevés de normes de fabrication. Enfin, son parc « machines » de haute technologie représente près de la moitié des 8 millions d’euros du coût global d’investissement.

Démarrage de la production au début 2021

Le prochain trimestre va permettre de finaliser le déménagement, notamment celui de la « souchothèque » de 14 000 souches pathogènes, et de tester les équipements. Quant au lancement de la production, il est programmé pour le tout début 2021.

Fabrication de vaccins sur-mesure

La spécialité de Biovac est donc la mise au point d’autovaccins vétérinaires, c’est-à-dire la fabrication en cinq à huit semaines d’un vaccin sur-mesure pour un élevage touché par une maladie dont le pathogène n’est pas couvert par la vaccination classique.

Réduire la consommation d’antibiotiques

« Nous venons en complément des vaccins habituels qui répondent à d’autres critères et dont le développement peut prendre de cinq à sept ans, précise Alain Schrumpf, le directeur de Ceva Biovac. Les autovaccins jouent plus un rôle dans le remplacement des antibiotiques. »

Un marché extrêmement porteur

En effet, en limitant la propagation de maladies, ils permettent un moindre recours aux antibiotiques dont un usage limité est de plus en plus exigé à la fois pour le bien-être animal et pour la chaîne alimentaire.
Depuis 2000, on estime ainsi que l’utilisation des antibiotiques dans la médecine vétérinaire a été divisée par trois. Les innovations de Biovac sont donc venues surfer sur un marché extrêmement porteur.

Un développement continu avec 80 salariés

Depuis sa création au début des années 1990 et son installation dans le parc Angers-Beaucouzé, Biovac n’a cessé de se développer et compte aujourd’hui 80 salariés.
En 2016, l’entreprise a rejoint le groupe Ceva santé animale, le numéro 1 français et numéro 5 mondial des laboratoires vétérinaires. Avec sa nouvelle usine, Biovac est clairement désigné comme le site R&D du groupe en matière d’autovaccins.

Doubler le chiffre d’affaires en cinq ans

Les dirigeants ne cachent donc pas leurs ambitions. « Aujourd’hui, nous produisons chaque semaine une centaine de lots d’autovaccins dont les volumes varient de 1 à 200 litres. L’idée est de monter à 300 lots hebdomadaires et de doubler d’ici à 5 ans notre chiffre d’affaires actuellement de 10 millions d’euros. Côté emplois, nous pouvons également envisager de 15 à 20 embauches d’ici à trois ans, » précise Alain Schrumpf.

Grâce à la recherche, diviser par deux le temps de production

Une montée en puissance qui s’accompagne d’investissements continus en matière de recherche. « Nous sommes dans un secteur en pleine évolution, conclut Marc Prikazsky, le pdg de Ceva santé animale. Les progrès de la génétique devraient nous permettre de diviser par deux nos délais de fabrication de certains autovaccins d’ici à quelques années. Et nous savons que ce temps gagné est essentiel pour l’efficacité du traitement. Autre axe de réflexion : le renforcement des passerelles entre les recherches sur les santés animale et humaine. Ce sujet qui me tient à cœur depuis toujours est plus que jamais d’actualité avec la crise de la Covid-19. »

Un accompagnement appuyé d’Aldev et des collectivités

A noter qu’Aldev accompagne Ceva Biovac depuis sa création. Dans le cadre de cette opération, c’est l’agence qui a proposé et vendu à l’entreprise le terrain de 3 000 m2. Jugé stratégique pour le territoire et pourvoyeur d’emplois, ce projet a également bénéficié de 54 000 euros du Fonds de revitalisation territorial. Et côté recrutement, Ceva Biovac a eu recours à la plateforme RH d’Aldev. Enfin, il faut signaler la forte implication de la Région Pays de la Loire qui finance 16 % des 8 millions de l’opération.

Publié le 30 septembre 2020