Le semencier japonais Sakata s’est implanté en 2018 aux Ponts-de-Cé. L’entreprise y poursuit ses importants investissements et ses embauches. Objectif : une quarantaine de collaborateurs à l’horizon 2030.

Le groupe japonais Sakata est un des leaders mondiaux des semences potagères et florales. Depuis le milieu des années 1990, il est installé en France, à Uchaud dans le Gard.

A la recherche d’un site en Anjou

« Nous souhaitions nous développer, explique Jean-Noël Hérault, le responsable du nouveau site angevin. Tout naturellement, on a cherché un lieu d’implantation en Anjou. »

En effet, quasiment tous les grands noms des semences potagères possèdent à la fois un site en région méditerranéenne, entre Avignon et Montpellier, et un second en Anjou.

L’Anjou pour les légumes « racines » et « feuilles »

Cela offre deux climats complémentaires pour les productions : le Sud pour les graines des légumes « fruits » (melons, tomates, poivrons…) et l’Anjou pour les graines des légumes « racines » et « feuilles » (choux en tous genres, betteraves, épinards, poirée…).

Toutes les compétences nécessaires à Angers

« Le choix d’Angers, c’est aussi et peut-être surtout imposé car on y trouve toutes les compétences nécessaires dans le domaine du végétal aussi bien en termes de formations que d’institutions, » remarque le dirigeant.

8,5 ha aux Ponts-de-Cé

Sakata n’a donc pas longtemps hésité à racheter en 2018 l’ancien site de Syngenta aux portes d’Angers, situé route de Pouillé sur la commune des Ponts-de-Cé : 8,5 ha, dont près de la moitié de terres cultivables.

5 millions d’euros investis

Et le groupe japonais a mis les moyens pour réussir son enracinement en Anjou. « Nous sommes ici pour longtemps, poursuit Jean-Noël Hérault. Nous avons déjà investi 5 millions d’euros avec notamment l’aménagement de lignes de conditionnement, la rénovation des serres de culture, l’équipement des bureaux ainsi que d’un laboratoire de contrôle qualité. »

Et ce n’est pas fini, l’achat de nouvelles machines en particulier de tri et de calibrage des graines est d’ores et déjà programmé.

Sakata, un symbole national d’investissement étranger

Business France ne s’y est d’ailleurs pas trompé en choisissant il y a un an le site angevin de Sakata comme lieu de lancement de la nouvelle campagne nationale en faveur des investissements étrangers en France. A cette occasion, pas moins de trois ministres avaient alors fait le déplacement.

Un laboratoire de référence

A noter que le nouveau laboratoire a vocation à devenir le site de référence européen de Sakata en matière de vérification sanitaire et de pureté variétale. « Jusqu’ici cette mission était externalisée », détaille le dirigeant.

Un an et demi pour obtenir des graines d’oignons

Les cultures ont également pris racine sous la trentaine de grands tunnels aménagés. Mais évidemment, cela s’inscrit dans un temps long : de cinq mois pour obtenir des graines de courgettes à près d’un an et demi pour obtenir celles d’oignons.

« Nous avons bien sûr des productions de graines directement au sein de notre site, détaille Jean-Noël Hérault. Mais pour l’essentiel, il s’agit de lancement de productions ou d’essais pour améliorer les techniques de production de semences»

Un nouveau brocoli

Comme nouveautés, sont d’ailleurs actuellement cultivés des bimis ; c’est un nouveau brocoli créé par Sakata, plus petit et plus sucré et qui correspond mieux aux goûts actuels des consommateurs et certainement aussi des écoliers.

Un réseau d’agriculteurs-producteurs

A côté de la production directe réalisée sur le site, Sakata est donc en train de se constituer son réseau d’agriculteurs régionaux pour produire dans leurs champs les graines vendues par le groupe.

« A terme, cela pourrait représenter dans le secteur autour d’une centaine d’agriculteurs qui cultiveront nos productions, » expose Jean-Noël Hérault.

Jusqu’à l’Afrique du Sud et l’Ouzbékistan

Et même si le site n’a pas encore atteint son rythme de croisière, des lots de graines sont déjà expédiés quotidiennement vers des producteurs de légumes sur l’immense zone de chalandise de Sakata vegetables Europe, soit sur un axe Nord-Sud de la Norvège à l’Afrique du Sud et sur un axe Ouest-Est de la France à l’Ouzbékistan.

Une quarantaine de salariés en 2030

Côté emplois, la progression est bien-sûr là aussi au rendez-vous. Le site est passé de 5 salariés en septembre 2019 à une vingtaine aujourd’hui.

« Quatre recrutements sont prévus dans l’année et nous devrions au moins doubler nos effectifs à l’horizon 2030 », conclut le responsable.

Plateforme RH d’Aldev

A ce sujet, Sakata a été accompagné par la plateforme RH d’Aldev. L’agence de développement économique est d’ailleurs aux côtés de l’entreprise depuis le démarrage de son projet d’implantation en Anjou.

EN SAVOIR PLUS SUR SAKATA

Sakata vegetables Europe est la branche Europe, Afrique, Moyen-Orient de Sakata Seed Corporation, semencier japonais basé à Yokohama qui est un des leaders mondiaux de son secteur avec un effectif monde de 2500 salariés et un chiffre d’affaires s’approchant de 500 M€.

Sakata vegetables Europe a son siège à Uchaud dans le Gard, est présent dans 15 pays, compte 164 salariés permanents, réalise 65 M€ de Chiffre d’affaires dont 96% à l’export.

Site internet Sakata vegetables europe 

Cet article a été rédigé dans le cadre de « 2022, année du végétal », pour en savoir plus à ce sujet, cliquez sur l’image ci-dessous:

Publié le 7 mars 2022