Atos annonce la construction de son « usine du futur » sur son site de Belle-Beille à Angers pour 60 millions d’euros. Cet investissement colossal va permettre au site leader européen des supercalculateurs de doubler sa production et de créer une centaine d’emplois. Avec son nouveau site, Atos affiche ses très hautes ambitions environnementales.
« C’est tout simplement le plus important investissement industriel sur Angers depuis au moins 30 ans et l’arrivée de Scania aux débuts des années 90, » s’est réjoui le maire Christophe Béchu avant de donner la parole à Vincent Sarracanie, le directeur du site angevin d’Atos.
60 millions d’euros investis
En effet, ce dernier a annoncé officiellement le 3 février 2022 à l’hôtel-de-ville d’Angers la construction pour 60 millions d’euros de leur nouvelle usine « respectant de très hauts standards en termes de qualité de travail et de décarbonation. »
Sur le site historique du Nid-de-Pie
L’opération aura lieu sur le site actuel d’Atos dit du Nid-de-Pie à Belle-Beille. Pour beaucoup d’Angevins, c’est le site historique de Bull où l’entreprise d’informatique a compté jusqu’à près de 3000 salariés au tournant des années 70-80.
Un des leaders mondiaux des supercalculateurs
Depuis la mondialisation est passée par là et les effectifs ont fondu. Mais Bull a su se réinventer dans la conception et la production de supercalculateurs. Il s’agit d’ordinateurs ultra-puissants réalisant les calculs les plus complexes permettant notamment d’effectuer des simulations en termes de recherche, de données militaires, atomiques ou météorologiques.
Avec Atos, une nouvelle impulsion
C’est un marché mondial dans lequel le site angevin est devenu leader européen et un des acteurs majeurs au niveau planétaire. En 2014, Atos, qui est lui-même un des leaders mondiaux de la transformation digitale, a racheté Bull offrant ainsi à son site angevin une ambition de développement encore plus forte.
Le centre mondial de tests des supercalculateurs
Cela s’est traduit notamment en 2019 par l’ouverture du centre mondial de tests des supercalculateurs. Ce bâtiment récent sera d’ailleurs le seul qui restera à l’issue de l’immense chantier de déconstruction/reconstruction qui va débuter en janvier 2023.
Une opération à tiroirs jusqu’à fin 2026
« C’est une opération complexe et à tiroirs que nous allons mener car la production va se poursuivre sur place pendant les quatre années de chantier, poursuit Vincent Sarracanie. La première partie des nouveaux bâtiments devrait être livrée en 2025 et l’ensemble fin 2026. A l’issue de l’opération, le site d’Atos aura doublé de surface passant de 4 à 8 hectares. »
Doubler la capacité de production
L’objectif affiché de cette « usine du futur » est également de doubler la capacité de production actuelle.
Une centaine d’embauches envisagée
Quant aux effectifs, ils vont également croître de manière importante. Aujourd’hui, Atos Angers compte 250 salariés. « On envisage d’ores et déjà la création d’une centaine d’emplois supplémentaires, » précise le dirigeant. Des emplois très qualifiés, avec un fort contingent d’ingénieurs.
Un gain de 30% de productivité
Grâce à sa nouvelle usine, Atos envisage de gagner 30 % de productivité supplémentaire en rationalisant les espaces et améliorant la qualité de travail. En effet, une bonne partie des actuels locaux datent de l’arrivée de Bull aux débuts des années 60.
Un chantier plus qu’exemplaire sur le plan environnemental
Vincent Sarracanie a également tenu à souligner l’exemplarité de ce chantier sur le plan environnemental : « Reconstruire sur place, ce n’est pas le choix de la facilité mais cela permet de ne pas artificialiser de nouvelles terres. Nous allons également réutiliser en partie les matériaux des bâtiments démolis, nous allons multiplier par 8 les espaces verts. Côté énergie, des panneaux solaires vont recouvrir la toiture et, encore plus innovant, nous allons récupérer la chaleur dite fatale résultant du fonctionnement de nos très nombreux ordinateurs. »
La chaleur des ordinateurs récupérée
Cette dernière caractéristique est particulièrement intéressante. En effet, il a été estimé que la chaleur ainsi produite représentée 6 gigawattheures (GWh). Cette source d’énergie considérable et jusqu’ici inutilisée rejoindra le réseau de chaleur de Belle-Beille et sa chaudière biomasse qui a aujourd’hui une production annuelle de 36 GWh.
L’accompagnement indispensable des collectivités
Enfin, le dirigeant d’Atos a tenu à saluer les collectivités. « Si nous sommes aujourd’hui en capacité d’annoncer un tel projet exceptionnel, c’est en grande partie grâce à l’accompagnement des élus de la ville, de la communauté urbaine et de la région, ainsi que des propositions et du suivi opérationnel de notre dossier par Aldev et Alter. »
Alter Cités mènera à bien le chantier
A noter que c’est Alter Cités qui va mener à bien ce chantier de restructuration pour lequel Atos reçoit 1,5 million d’euros de la Région, qui était représentée par son vice-président en charge du développement économique, Eric Grelier.
A propos d’Atos : Atos est un leader international de la transformation digitale avec 107 000 collaborateurs et un chiffre d’affaires annuel de plus de 11 milliards d’euros. Numéro un européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs, le Groupe fournit des solutions intégrées pour tous les secteurs, dans 71 pays.
►A lire également sur le site d’Angers Loire Métropole
Légende photo : A l’occasion de l’annonce du futur chantier de construction de la nouvelle usine d’Atos, le 3 février 2022, salle de la Rotonde de l’hôtel Tessié-de-La-Motte à l’hôtel-de-ville d’Angers. De gauche à droite, Vincent Sarracanie, Christophe Béchu et Eric Grelier.
Publié le 3 février 2022