Elie Girard, le nouveau Directeur Général d’Atos, était en visite sur le site de Belle-Beille où le leader de la transformation digitale fabrique ses supercalculateurs. Le patron est venu rappeler « l’importance stratégique du site angevin dans le développement d’Atos ».
Elie Girard, le nouveau Directeur Général d’Atos, a réalisé sa première visite à Angers depuis sa nomination à cette fonction il y a huit mois, succédant ainsi à Thierry Breton. Atos possède également un site à Trélazé et compte donc plus de 500 emplois sur le territoire angevin.
110 000 salariés dans le monde
Une occasion pour le dirigeant de rappeler la position « stratégique et historique » du site angevin de la rue du Nid-de-Pie dans ce groupe leader mondial de la transformation digitale avec ses 110 000 salariés, ses 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires et une présence dans 73 pays.
Angers, leader européen des supercalculateurs
« C’est à Angers que nous fabriquons nos supercalculateurs. Le site angevin est le leader européen en la matière et appartient à la poignée d’acteurs mondiaux de ce niveau. C’est à Angers qu’ont été fabriqués les premiers simulateurs quantiques au monde. C’est ici que sont conçus les supercalculateurs avec les meilleures performances environnementales », fait remarquer Elie Girard.
Google et Microsoft comme clients
Et à l’heure de l’explosion du traitement des données et de la nécessaire transition écologique, les supercalculateurs et serveurs angevins s’arrachent comme des petits pains. « Nos ventes ont doublé en trois ans. Parmi nos clients, on trouve Google et Microsoft. Et pour faire face à la demande, nous venons de réorganiser notre ligne de production et ainsi doubler sa capacité », explique Vincent Sarracanie, le directeur du site angevin. Les effectifs d’Atos du site du Nid-de-Pie actuellement de 250 employés devraient donc gagner encore une dizaine d’unités cette année.
Un contrat record pour la météo européenne
Atos a notamment remporté fin 2019 l’immense contrat ECMWF pour fournir au service météorologique européen un supercalculateur de 80 racks (un rack est une sorte d’armoire accueillant les composants des supercalculateurs). « Du jamais vu pour nous dans une telle dimension, remarque Elie Girard. Il faut dire qu’il s’agit de calculer des prévisions météo avec une précision de quelques mètres à l’échelle d’un continent… »
Des clients gagnants sur tous les plans
Cette réussite, Elie Girard l’explique simplement : « nos produits et notre offre de service permettent à nos clients de gagner immédiatement sur tous les plans: ils augmentent leur productivité, font des économies et réduisent leur impact environnemental. Un exemple simple : nous avons équipé les bateaux d’une compagnie maritime qui ainsi bénéficient d’un calcul en temps réel de la trajectoire optimale en tenant compte des courants, de la météo, des vents, de la présence d’autres navires mais aussi en recherchant les meilleures places disponibles dans les ports… L’économie en fioul est immédiate mais aussi en termes d’impact environnemental. »
Le digital pour réduire l’impact environnemental
Et quand il s’agit de comparer coût environnemental du digital et gain en la matière, Elie Girard est très clair : « On n’est pas sur les mêmes échelles de grandeur. Pour donner un ordre d’idée, on estime que le digital représente 4 % des émissions de CO2 mais il peut permettre de réduire de 15 à 20 % les émissions de tous les autres secteurs. »
Moins 70% d’émission de CO2
La « décarbonation » est donc au cœur de l’offre de service d’Atos mais également au cœur de ses propres process industriels. « En trois ans sur le site angevin, nous avons ainsi réduit de 70 % nos émissions de CO2 par tonne de matière livrée, » constate Vincent Sarracanie.
Le centre d’essais tourne à plein régime
La visite d’Elie Girard a également permis de faire le point sur le centre d’essais qu’Atos a ouvert il y a un an pour tester ses machines avant livraison au client. Là encore, l’activité est au rendez-vous. « Notre plan de charge initial est dépassé, se réjouit Vincent Sarracanie. En un an, on est arrivé au niveau qu’on pensait atteindre au bout de deux ans. »
1,5 millions d’euros investis cette année
C’est pourquoi, dès le second semestre de cette année, Atos devrait réinvestir 1,5 millions d’euros afin de renforcer le câblage et la puissance électrique de son centre d’essais. Ainsi sera doublée la capacité d’accueil de ce dernier qui est aujourd’hui de 25 racks.
D’autres projets de développement à l’horizon
Et pour conclure, Elie Girard a tenu à réaffirmer : « Atos s’épanouit à Angers. Avec son bassin d’emploi, ses établissements d’enseignement supérieur, la collectivité et ses élus, on est vraiment bien entourés. Je peux l’assurer : on va continuer à se développer ici. »
Légende photo : Elie Girard (à gauche) et Vincent Sarracanie visitent le centre de tests des supercalculateurs qui va doubler sa capacité d’accueil d’ici à la fin de l’année.
Publié le 2 juillet 2020